L’agacement
L’agacement est dû à la rédaction du modèle. Un modèle Pingouin. Déjà j’avais eu des démêlés avec un précédent, celui des gants avec des doigts de couleurs différentes (ici sur le béret assorti). Si j’avais suivi exactement les instructions imprécises, les gants auraient été immettables.
Et là, même éditeur, mêmes imperfections dans la rédaction. Je passe sur la coquille qui
demande de répéter les « diminutions » du pouce au dessus des premières augmentations. On va dire que c’est une erreur qu’un relecteur fatigué aura shunté. Mais que dire de la suite ? Déjà ça commence mal : il faut monter 38 mailles, un nombre non divisible par quatre et tricoter des côtes 2/2. Si on respecte ces indications, le résultat est très laid, donc il faut soit monter deux mailles de moins (pas une bonne idée), soit deux mailles de plus (recommandé si vous n’avez pas des doigts d’une finesse extrême).
Les explications indiquent également d’ajouter des mailles d’entre doigts au niveau du pouce côté paume, normal, ainsi que pour l’auriculaire. Impeccable. Mais... après plus « d’entre doigts ». Si on obéit aux prescriptions, non seulement on aura des doigts peut-être trop fins, car ces mailles sont l’équivalent des pièces rapportées dans les gants en tissu ou en cuir, mais on aura aussi des gros trous surtout au niveau du pouce et de l’auriculaire pour lesquels on a procédé à ces augmentations.
La réduction
La réduction concerne la façon avec laquelle j’ai reporté les explications sur mon petit carnet de tricot : uniquement les données essentielles, nombre de mailles et de rangs. Cela permet d’avoir deux gants identiques pour peu que l’on les tricote dans la foulée. Ça évite aussi le recours à un outil de mesure pour le deuxième.
Les réflexions
Les réflexions concernent justement ces modèles. Il faut voir les choses en face, si je n’avais jamais fait de gants de ma vie, je n’aurais jamais pu m’en sortir et d’une. Et de deux, finalement, c’est plus simple de se fabriquer son propre modèle. Et de trois, ma paresse est d’autant plus injustifiable que j’ai commis, rédigé entièrement une méthode de création de gants à quatre aiguilles. Et de quatre, Pingouin n’est pas seul en cause, car des explications de gants de Bergère de France ne sont pas mieux puisque là, pas d’augmentation pour le pouce. On monte directement le nombre de mailles : poignet plus pouce. Cela ne se voit pas sur la photo, mais le résultat porté n’est pas terrible.
Donc, pour les gants bleus, j’ai monté 40 mailles, ajouté les mailles supplémentaires, pas du tout superflues, à l’annulaire, deux mailles de chaque côté pour les annulaires et majeurs, trois côté majeur pour l’index et deux pour le pouce.