Ça y est, vous vous lancez, vous écrivez votre premier modèle de tricot. Et là, choix cornélien : des rangs ou des centimètres (avec le cas échéant les équivalents en mesures impériales) ?
Il n’y a pas une règle unique ou une solution meilleure que l’autre. En effet, cela dépend du type d’ouvrage.
Si vous faites un vêtement
Les indications avec des mesures sont les plus adéquates, non seulement parce que cela évite de compter un grand nombre de rangs et donc de se tromper, mais aussi parce que cela permet d’adapter au mieux les dimensions du tricot à la morphologie des personnes. C’est un point de départ sur lequel vous allez baser votre travail de confection du patron : en ayant les dimensions vous savez combien de mailles monter à partir de votre échantillon et quelle hauteur tricoter.
Et, bien sûr c’est utile quand, côté tricoteur, on choisit un modèle : les dimensions nous permettent de savoir s’il est à notre taille, plutôt confortable ou pas, si ce qu’on fait est conforme aux explications, etc. Toutes choses que ne permettent pas les explications données en rangs.
Quand vous créez un jouet
Là, il est préférable que que vous délivriez les explications en rangs.
Tout d’abord parce que c’est plus facile, les jouets étant généralement assez petits et susceptibles d’avoir des pièces identiques tricotées plus d’une fois, on est sûr d’avoir exactement les mêmes formes. Ensuite parce qu’évite justement des prises de mesures délicates sur des pièces avec des formes différentes et plus ou moins contournées. Et puis, de cette façon, vous n’imposez ni aiguilles, ni fil à tricoter aux personnes qui vont suivre ce modèle, ce qui leur laisse toute latitude de faire le jouet plus gros ou plus petit en fonction du choix des fournitures.
Pour des vêtements de poupée, c’est à vous de voir. Personnellement, j’ai eu recours aux méthodes différentes, mais je pense qu’indiquer les dimensions en centimètres est utile malgré tout comme pour les autres vêtements.
Et les accessoires ?
Ça dépend ! Par exemple pour une écharpe ou un col, on ne va pas s’enquiquiner à préciser le nombre de rangs à tricoter (et donc à les compter au moment de la réalisation du modèle…) et pour les chaussettes, les dimensions c’est mieux toujours pour permettre par la suite aux personnes d’adapter la taille du modèle aux pieds du destinataire. Après tout, quitte à tricoter des chaussettes autant faire vraiment du sur-mesure non ?
S’agissant d’accessoires de type étuis ou autre couvre trucs (théières, tasses, etc.), il vaut mieux de toute façon préciser les mesures à prendre, ou celles sur lesquelles vous vous êtes basées. Et, pour les sacs, si indiquer le nombre de rangs à tricoter n’est pas inutile, avoir les dimensions de l’objet fini est indispensable.
Des schémas clairs
C’est assez frustrant, dans bien des cas, d’avoir à faire à des modèles de tricot sans aucun schéma, spécialement pour des vêtements ou des patrons complexes.
Pour cela vous avez le choix, en fonction de vos capacités :
- dessiner sur papier et scanner le document pour l’incorporer au modèle
- prendre soigneusement des photos des différentes pièces bien à plat et ajouter dessus à l’aide d’un logiciel de dessin (Draw, Gimp, Inkscape…) toutes les précisions
- dessiner les parties avec leurs indications avec un logiciel comme Inkscape, dernière solution qui a ma préférence d’ailleurs mais c’est personnel.